Gregory Guillemain : vu de l'intérieur.
Il travaille à l’échelle intime du quotidien en habillant délicatement les pièces à vivre ou à travailler : si on se sent bien à l’hôtel, au restaurant, au bureau ou encore chez soi, il y a fort à parier qu’un architecte d’intérieur a posé son œil sur ces volumes. Créateur du bureau d’étude et du magasin de mobilier contemporain Homeage à Reims, Gregory Guillemain s’approprie depuis plus de 15 ans les espaces intérieurs pour y déposer de la fluidité et de l’harmonie.
Gregory Guillemain doit certainement sa carrière d’architecte d’intérieur à un conseiller d’orientation de l’académie de Reims qui détecte en lui la passion du travail manuel. L’adolescent qui ne savait pas trop quoi faire de son bac littéraire a posé ses valises et ses doutes à Saint-Quentin dans l’Aisne en section ébénisterie. « J’ai toujours aimé les arts appliqués et travailler de mes mains. Au contact des ciseaux à bois j’ai tout de suite découvert une véritable passion : j’étais à ma place. » CAP en poche après six mois d’apprentissage, il intègre le lycée professionnel de la prestigieuse école parisienne Boulle pour un bac pro puis un diplôme des métiers d’art suivi d’un diplôme supérieur d’art appliqué. Il sortira de cette formation major de sa promotion.
Fin des études et début de la vie professionnelle avec une boulimie de projets et l’envie de réussir. « J’ai monté une première société à Paris avec quatre camarades de promo, spécialisée dans l’agencement de magasins et la conception de mobilier. Mais la gestion à plusieurs est vite devenue compliquée », explique-t-il. Retour à Reims donc pour un nouveau départ. Un passage comme salarié du magasin Intérieur actuel, puis son goût de l’indépendance le pousse à créer sa propre société Homeage en septembre 2002 avec comme entrée en matière la réalisation un bar à champagne parisien pour la maison Thiénot.
Un premier magasin de mobilier conçu comme un showroom grandeur nature sur plusieurs étages rue Chanzy, puis rue Colbert pour plus de surface, avant d’investir les 1200 m2 de la rue Buirette qu’il dirige de 2009 à 2013. Il était alors à la tête de la plus grande surface de meubles contemporains de France : « c’était très lourd en charges et très chronophage. L’âge et l’expérience dégonfle l’égo, je n’avais plus besoin d’une telle surface et je suis maintenant très en phase avec mon travail dans mon nouveau local de la rue Voltaire », souligne-t-il.
Fan du design italien
La voilure du magasin réduite lui permet de développer avec ses quatre collaborateurs le bureau d’étude et de consacrer plus de temps à la création d’espace pour les professionnels, hôteliers, restaurateurs, institution ou encore particuliers.
« Pour ces travaux de conception et d’aménagement je me considère comme une sorte d’invités des commanditaires. On ne peut évidemment rien imposer, il faut comprendre les aspirations, les habitudes de travail pour améliorer le quotidien par des éléments esthétiques et ergonomiques. Je mets mes goûts et mon savoir-faire au service des habitants»
Son travail va finaliser celui de l’architecte, « qui a conçu l’écrin » pour apporter les détails pratiques ou poétiques en jouant avec les espaces, les couleurs, la lumière, les meubles, les accessoires divers et variés en coïncidence avec la personnalité de l’occupants pour lui apporter du confort, bien-être et faciliter le quotidien. Pour cela Gregory Guillemain s’appuie sur les meilleures marques de mobilier, principalement italiennes : « Je suis un fan absolu du design italien. Les concepteurs sont au dessus de tout le monde, pour l’esthétique, la qualité des matériaux et aussi la recherche et l’innovation. »
Ses matières favorites ? Le bois, le marbre, le laiton, le cuir mais aussi le papier peint dont il assure qu’il revient à la mode. Et tous ces éléments sont à mettre ne valeur par un travail spécifique sur la lumière naturelle comme artificielle dont il soigne particulièrement les effets.
Le bien être et le bon goût
« Je préfère aménager les très grands espace ou les très petits. Quand il faut faire entrer des mobiliers dans de petits volumes ou trouver la bonne circulation dans de très grands lofts par exemple, cela relève du défi et j’aime bien ces challenges. »
Architecte d’intérieur est par nature un métier assez discret mais parmi les réalisations les plus emblématiques de Gregory Guillemain on trouve l’Assiette Champenoise d’Arnaud Lallement. Le chef qui surfe sur toutes les récompenses possibles lui a confié la rénovation du restaurant et de l’hôtel. L’architecte d’intérieur y a posé sa patte avec des espaces chaleureux et cosy baignés d’une lumière subtile qui souligne le mobilier design et sobre. Une salle à magner mise en lumière par un lustre en cristal Baccarat sur mesure, un miroir Philippe Stark et des œuvres contemporaines d’Arman, Ben et Soulage ; les vastes suites ultra confortables sont décorées elles de papiers peint reproduisant des toiles d’Ingres, de Renoir ou encore de Géricault. « Les intérieurs sont à l’image de la cuisine d’Arnaud : des produits d’exception qui s’accordent à merveille. Le luxe se trouve dans le bien-être et le bon goût pas dans les clichés ostentatoires. »
EDITION / TEXTES / CONCEPTION / DESIGN : BEL STORIES
PHOTOS : BENOIT PELLETIER / SAUF "L'ASSIETTE CHAMPENOISE" : MATHIEU CELLARD, STAND PAD : ROMAIN MORANDI & FRED LAURES POUR HOTEL PARTICULIER À ÉPERNAY + BUREAUX SOCIÉTÉ PRIVÉE À ÉPERNAY
Gregory Guillemain : vu de l'intérieur.
Il travaille à l’échelle intime du quotidien en habillant délicatement les pièces à vivre ou à travailler : si on se sent bien à l’hôtel, au restaurant, au bureau ou encore chez soi, il y a fort à parier qu’un architecte d’intérieur a posé son œil sur ces volumes. Créateur du bureau d’étude et du magasin de mobilier contemporain Homeage à Reims, Gregory Guillemain s’approprie depuis plus de 15 ans les espaces intérieurs pour y déposer de la fluidité et de l’harmonie.
Gregory Guillemain doit certainement sa carrière d’architecte d’intérieur à un conseiller d’orientation de l’académie de Reims qui détecte en lui la passion du travail manuel. L’adolescent qui ne savait pas trop quoi faire de son bac littéraire a posé ses valises et ses doutes à Saint-Quentin dans l’Aisne en section ébénisterie. « J’ai toujours aimé les arts appliqués et travailler de mes mains. Au contact des ciseaux à bois j’ai tout de suite découvert une véritable passion : j’étais à ma place. » CAP en poche après six mois d’apprentissage, il intègre le lycée professionnel de la prestigieuse école parisienne Boulle pour un bac pro puis un diplôme des métiers d’art suivi d’un diplôme supérieur d’art appliqué. Il sortira de cette formation major de sa promotion.
Fin des études et début de la vie professionnelle avec une boulimie de projets et l’envie de réussir. « J’ai monté une première société à Paris avec quatre camarades de promo, spécialisée dans l’agencement de magasins et la conception de mobilier. Mais la gestion à plusieurs est vite devenue compliquée », explique-t-il. Retour à Reims donc pour un nouveau départ. Un passage comme salarié du magasin Intérieur actuel, puis son goût de l’indépendance le pousse à créer sa propre société Homeage en septembre 2002 avec comme entrée en matière la réalisation un bar à champagne parisien pour la maison Thiénot.
Un premier magasin de mobilier conçu comme un showroom grandeur nature sur plusieurs étages rue Chanzy, puis rue Colbert pour plus de surface, avant d’investir les 1200 m2 de la rue Buirette qu’il dirige de 2009 à 2013. Il était alors à la tête de la plus grande surface de meubles contemporains de France : « c’était très lourd en charges et très chronophage. L’âge et l’expérience dégonfle l’égo, je n’avais plus besoin d’une telle surface et je suis maintenant très en phase avec mon travail dans mon nouveau local de la rue Voltaire », souligne-t-il.
Fan du design italien
La voilure du magasin réduite lui permet de développer avec ses quatre collaborateurs le bureau d’étude et de consacrer plus de temps à la création d’espace pour les professionnels, hôteliers, restaurateurs, institution ou encore particuliers.
« Pour ces travaux de conception et d’aménagement je me considère comme une sorte d’invités des commanditaires. On ne peut évidemment rien imposer, il faut comprendre les aspirations, les habitudes de travail pour améliorer le quotidien par des éléments esthétiques et ergonomiques. Je mets mes goûts et mon savoir-faire au service des habitants»
Son travail va finaliser celui de l’architecte, « qui a conçu l’écrin » pour apporter les détails pratiques ou poétiques en jouant avec les espaces, les couleurs, la lumière, les meubles, les accessoires divers et variés en coïncidence avec la personnalité de l’occupants pour lui apporter du confort, bien-être et faciliter le quotidien. Pour cela Gregory Guillemain s’appuie sur les meilleures marques de mobilier, principalement italiennes : « Je suis un fan absolu du design italien. Les concepteurs sont au dessus de tout le monde, pour l’esthétique, la qualité des matériaux et aussi la recherche et l’innovation. »
Ses matières favorites ? Le bois, le marbre, le laiton, le cuir mais aussi le papier peint dont il assure qu’il revient à la mode. Et tous ces éléments sont à mettre ne valeur par un travail spécifique sur la lumière naturelle comme artificielle dont il soigne particulièrement les effets.
Le bien être et le bon goût
« Je préfère aménager les très grands espace ou les très petits. Quand il faut faire entrer des mobiliers dans de petits volumes ou trouver la bonne circulation dans de très grands lofts par exemple, cela relève du défi et j’aime bien ces challenges. »
Architecte d’intérieur est par nature un métier assez discret mais parmi les réalisations les plus emblématiques de Gregory Guillemain on trouve l’Assiette Champenoise d’Arnaud Lallement. Le chef qui surfe sur toutes les récompenses possibles lui a confié la rénovation du restaurant et de l’hôtel. L’architecte d’intérieur y a posé sa patte avec des espaces chaleureux et cosy baignés d’une lumière subtile qui souligne le mobilier design et sobre. Une salle à magner mise en lumière par un lustre en cristal Baccarat sur mesure, un miroir Philippe Stark et des œuvres contemporaines d’Arman, Ben et Soulage ; les vastes suites ultra confortables sont décorées elles de papiers peint reproduisant des toiles d’Ingres, de Renoir ou encore de Géricault. « Les intérieurs sont à l’image de la cuisine d’Arnaud : des produits d’exception qui s’accordent à merveille. Le luxe se trouve dans le bien-être et le bon goût pas dans les clichés ostentatoires. »
EDITION / TEXTES / CONCEPTION / DESIGN : BEL STORIES
PHOTOS : BENOIT PELLETIER / SAUF "L'ASSIETTE CHAMPENOISE" : MATHIEU CELLARD, STAND PAD : ROMAIN MORANDI & FRED LAURES POUR HOTEL PARTICULIER À ÉPERNAY + BUREAUX SOCIÉTÉ PRIVÉE À ÉPERNAY